PROJECTION DU FILM "IN MEMORIAM", VENDREDI 12 AVRIL 2024 A L’ESPACE CASSIN DE BITCHE


08 avril 2024
Dans le cadre de la commémoration du 79e anniversaire de la libération, la ville de Bitche organise la projection du film «In Memoriam», de Benjamin Steinmann. A l’issue de la séance, le réalisateur sera présent pour échanger avec les spectateurs.
La projection grand public aura lieu à l’espace Cassin, le vendredi 12 avril 2024, à 20h00.
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SYNOPSIS DU FILM "IN MEMORIAM"
Il s'agit d'un long métrage rendant hommage aux Malgré-Nous.
Août 1942, Alsaciens et Mosellans sont incorporés de force dans l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale.
Certains d’entre eux sont incorporés dans les unités de la Wehrmacht, la Kriegsmarine (marine allemande), la Waffen SS dite Unité d’élites ; plusieurs se retrouvèrent principalement sur les fronts russes à combattre l’armée de Joseph Staline.
Le film, diffusé en version originale, sous-titré en français, met l'accent sur la situation particulière de ces jeunes alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande au cours de la Deuxième Guerre mondiale.
Le film porte le témoignage d’un Malgré-nous déserteur. On y raconte un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale à travers l’histoire d’André Balzinger, jeune incorporé alsacien, qui décide de déserter les fronts russes pour rejoindre la Résistance ou la France libre. Avec d’autres soldats alsaciens, il prend le chemin du retour, sans identité, sans patrie. Traités de lâches par les Allemands et d’ennemis par les Soviétiques, ces soldats sont condamnés à avancer dans l’incertitude et le doute, risquant de perdre la vie à chaque instant.
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RENCONTRE AVEC BENJAMIN STEINMANN
Pour l’occasion, Benjamin Steinmann, scénariste et réalisateur du film sera présent et proposera, à l’issue de la projection, un moment d’échange avec les participants.
Benjamin Steinmann, infographiste de métier, est aujourd’hui cadreur et réalisateur pour la boîte de productions Theim Productions sur France 3 Alsace, il vit à Hunspach, son village d’enfance. Réaliser un film à partir d’un scénario écrit quand il avait 12 ans était son rêve. Un « vrai film » , avec des « vraies caméras » et des comédiens. Passionné par l’histoire des Malgré-Nous depuis que sa grand-mère lui a raconté les expériences de son arrière-grand-père, Benjamin Steinmann s’est engagé dans cette aventure un peu folle.
À 29 ans, il dépense ses économies, quelques milliers d’euros, pour réaliser son film et son rêve. Benjamin Steinmann a cherché des acteurs disponibles, des copains. Les costumes et accessoires ont été prêtés par l’association des Reconstituteurs de Weitbruch et le musée de l’Abri de Hatten. Les scènes ont été tournées près de Wissembourg, en Forêt Noire côté allemand, au Col du Linge, haut lieu de la Première
Guerre mondiale, vers Munster et à Schœnenbourg sur la Ligne Maginot.
Témoignage du réalisateur et scénariste :
" Tout a commencé à mes 11 ans, lorsque j’étais en chaise roulante suite à une maladie de la hanche. J’étais souvent en compagnie de ma grand-mère à ce moment-là, Hélène Sommer, qui me racontait énormément de choses sur sa vie étant enfant : la vie du village, l’occupation allemande durant la seconde guerre mondiale et notamment un sujet un peu plus délicat où ma grand-mère était émue en me l’énonçant, celui des Malgré-Nous. J’avais toujours un carnet de notes sur moi pour annoter les différentes informations. Petit à petit j’apprenais des choses importantes sur l’histoire du père de ma grand-mère mais aussi de ces jeunes malheureux alsaciens et mosellans incorporés de force dans l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale. À partir de ce moment je n’avais ni l’idée, ni l’objectif, à mon jeune âge, de réaliser un film, un long métrage de 93 minutes qui allait être reconnu et récompensé en Alsace par la suite.
À mes 12 ans, je prends l’initiative de rassembler tous ces éléments et d’écrire un petit scénario où la trame serait celui du père de ma grand-mère, un jeune soldat alsacien décidant avec d’autres compagnons de route, de déserter les fronts russes pour rejoindre les Alliés ou la Résistance. Le scénario à ce moment précis n’était qu’un court métrage d’une dizaine de minutes que je souhaitais établir. Une fois arrivée à l’adolescence, j’étais très curieux et intéressé par ces histoires, les livres sur l’occupation allemande, la grande Guerre, la deuxième guerre mondiale, les Rois de France, les châteaux de la Loire et surtout une thématique bien précise, l’histoire des incorporés de force. Je dévorais des livres comme celui de Charles Mitschi, Jean-Laurent Vonau et autres auteurs. Comprendre que ces jeunes n’étaient pas volontaires à mon jeune âge et entendre ma grand-mère répéter sans cesse, ils ne voulaient absolument pas s’engager dans l’armée allemande, certains se tuaient par honte de porter l’uniforme comme elle le disait, tout cela me donnait l’impression et le ressenti de faire passer un message fort. D’où l’écriture de ce scénario. Le but même d’avoir conçu un tel projet était surtout pour réparer une injustice, montrer que derrière le silence de la France sur ces épisodes de l’histoire, plusieurs familles ont été détruites. Ce manque de reconnaissance a été porté comme une faute grave aux yeux des familles.
Par la suite, à l’âge de mes 25 ans, j’étais très présent à diverses manifestations de reconstitutions historiques et lors de l’une d’entre elles à Weitbruch, j’ai soudain revu une photo qui m’avait aidé pour l’écriture du premier scénario. Une photo où l’on voit des soldats Malgré-Nous avec une pancarte annotée : Sans Patrie. Une émotion soudaine et une grande idée vient naître en moi : je savais dès l’instant où
j’avais regardé cette photo, que j’allais reprendre mon scénario et ensuite appeler des amis pour incarner ces soldats alsaciens incorporés de force. Pris par l’émotion, je suis retourné à la maison à Hunspach, j’ai retrouvé le scénario, qui à l’origine s’appelait Silence, et à cet instant précis, j’ai décidé de le reprendre afin de l’adapter pour qu’on puisse arriver à réaliser un tel projet.
Deux ans d’écritures plus tard, j’avais alors 27 ans, j’avais regardé mes différents comptes pour que je puisse louer une caméra et essayer d’obtenir des costumes et uniformes pour rendre le film encore plus réaliste. A partir de là j’avais pris l’initiative de contacter mes acteurs et différentes associations."
Interview de Benjamin Steinmann : https://www.youtube.com/watch?v=1nz50hMSfws
INFORMATIONS PRATIQUES
Horaires
Vendredi 12 avril 2024 :
Séance scolaire à 14h00 - Séance tout public à 20h00.
Durée 1H30
Avertissements
Film tout public.
Néanmoins, le film présentant des scènes de guerre, il pourrait heurter la sensibilité du public plus jeune. Déconseillé aux moins de 8 ans.
Langue et sous-titrage
Film VOSTFR (sous-titré en français).
Écrit et interprété en alsacien, allemand, français et anglais.
ENTREE LIBRE
GRATUIT.
Lieu et accès
Projection à l'espace culturel René Cassin, rue du général Stuhl, 57230, BITCHE
Parkings devant l’espace Cassin.
Parkings PMR.
Renseignements complémentaires
Service animation - animation@ville-bitche.fr - 03.87.06.63.58

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